Ça y est, vous venez de signer l’acte de vente chez le notaire. Votre bien est vendu, bravo. Enfin tranquille ? Presque, il s’agit maintenant de trouver quoi faire de la coquette somme ainsi obtenue.
Une partie du fruit de la vente a déjà été dépensée
Avant de faire d’éventuelles folies, commençons par
calculer le montant net dont vous disposerez réellement — une fois
les frais d’agence réglés et
les éventuelles factures pour travaux et
autres taxes associées à la vente du bien.
Une fois ce décompte effectué, il est recommandé d’en déduire le montant du
crédit immobilier qui reste à rembourser, notamment si vous avez vendu avant le terme de votre
emprunt. C’est un scénario fréquent aujourd’hui. Nos modes de vie de plus en plus mobiles font que nous changeons aussi de résidence principale tous les 5-6 ans (bien avant la fin des 15, 20 ou 25 ans sur lesquels on a emprunté).
Ensuite, il s’agit de
régler les impôts, qui s’appliqueront à
la plus-value réalisée si le bien vendu n’était pas votre résidence principale (ou si vous n’avez pas l’intention d’utiliser cet argent pour acquérir votre future résidence principale). Le vendeur doit également
payer la taxe foncière,
la taxe d’habitation et, le cas échéant,
les charges de copropriété (au moins au prorata du nombre de jours entre le premier de l’an et la date de la vente du bien). Enfin,
les frais d’agence immobilière sont également, la plupart du temps, à votre charge. D’où l’importance de
bien choisir son agence.
Vendre pour acheter ailleurs et/ou plus grand
Ce cas fréquent appelle une gestion financière spécifique
La vente d’un bien immobilier fait souvent partie d’
une chaîne de transactions. Vous vendez le studio ou le 2 pièces car la famille s’agrandit et il vous manque une chambre. Vous vendez à
Paris, car votre carrière professionnelle vous amène à
Bordeaux. Vous vendez la maison avec jardin car les enfants ont grandi et un appartement en ville est quand même plus simple à entretenir. Bref, les scénarios dans lesquels “on vend pour acheter autre chose” sont fréquents.
Dès lors, soit vous signez votre
acte de vente dans la foulée de
l’acte d’achat suivant - en “flux tendu”, pour ne pas avoir à louer entre temps et ainsi déménager deux fois -. Soit, comme c’est plus souvent le cas, les deux dates sont décalées. Plaçons-nous à l’inverse dans le cas où vous avez
vendu avant d’acheter.
Où placer le fruit de la vente immobilière ?
Une chose est sûre, vous allez dépenser le fruit de votre vente. Il est donc peu recommandable d’investir cet argent sur des supports à risque, comme les actions par exemple. Car même si ce type de placement rapporte, en moyenne, plus, il peut aussi perdre de la valeur. Il s’agit donc de
privilégier les placements sûrs et disponibles. La disponibilité (ou liquidité) est importante car, en cas de
coup de cœur, vous pouvez avoir besoin de votre pactole rapidement pour vous positionner.
Ce n’est pas pour autant que votre argent doit dormir sur votre compte courant, ou sur votre livret classique, qui ne rapportent guère plus (en moyenne 0,10% pour les grandes banques traditionnelles). Le Livret A constitue une première solution, car il offre un rendement de 0,50%, net d’impôts. Mais il est limité à 22 900€ par personne, ce qui ne correspond en moyenne qu’à deux mètres carrés à Paris.
Diversifiez vos placements
Vous avez vendu votre
résidence secondaire sans envie d’en racheter une autre. Vous cédez votre résidence principale car vous allez habiter chez votre conjoint ? C’est le moment de faire un peu de planning financier. Deux étapes clés :
- L’épargne de précaution
- L’épargne tout court
Si ça n’est pas déjà fait, mettez de toute urgence un peu d’argent sur un compte de secours. C’est dans ce dernier que vous irez puiser en cas de pépin et il est recommandé d’y placer 3 à 6 mois de salaire.
Puisque cet argent doit être disponible rapidement, le même principe que pour le scénario précédent s’applique : il faut le placer sur un compte liquide et sans risque. La priorité n’est pas d’aller chercher des rendements délirants, mais plutôt de se créer une tirelire à peu de frais. Le Livret A, ou Livret Développement Durable, sont deux bonnes options.
Une fois cette bouée de sauvetage gonflée, c’est le moment d’épargner par objectif et non plus par sécurité. Vous avez des projets ? Un mariage ? Une voiture ? Des enfants ? Ou un peu plus loin : la retraite ? Il n’est jamais trop tôt pour les financer.
Dès lors, le monde de l’épargne longue s’ouvre à vous. C’est le moment d’investir pour profiter d’un avantage considérable : les intérêts composés.