Pour rappel, le diagnostic de performance énergétique (DPE) est un document indispensablepour vendre ou louer un bien immobilier. Ces dernières années, le DPE a connu de nombreuses évolutions. Le DPE informe les futurs acquéreurs sur la consommation énergétique, la performance de l’isolation, le coût du chauffage et les émissions de gaz à effets de serre, etc. du bien en question. En effet, une fois le bilan énergétique réalisé, une lettre entre A et G vient résumer le classement de l’habitation. S’il est A ou B, il est considéré comme étant un bien économe. En d’autres termes, qui ne consomme pas beaucoup d’énergie. À l’inverse, s’il est classé E, F ou G, le bien est considéré comme étant énergivore. Aussi appelés passoires énergétiques et sous les regards inquiets de leurs propriétaires, ces derniers deviennent progressivement interdits à la location (une sanction qui démarre en 2025 pour les biens de classe G), à l’exception de certaines petites surfaces qui bénéficient d’une amélioration de leur note DPE. De plus, depuis le 1er Janvier 2024, le DPE est devenu obligatoire pour la demande MaPrimeRenov’.
Les DPE ayant été édités avant le 31/12/2017 sont devenus obsolètes le 1er janvier 2023. L’évolution de la méthode de calcul du DPE a transformé les étiquettes des logements classés D ou E en F ou G. Soyez donc vigilants si vous avez des projets de vente ou location pour l’année.
2024 : Nouvelles réglementations et bonnes nouvelles pour les propriétaires
Les nouvelles réformes mises en vigueur et annoncées par le ministère en début d’année 2023, avaient ciblé de nombreux critères dits “physiques” d’un bien destiné à la vente ou à la location. Ces derniers, sont soumis à des calculs obligatoires qui permettent l’obtention d’un bilan annuel des consommations en énergie du logement.
Ces nouveaux calculs viennent impacter les logements dont le score est déficient dans le classement de performance de la consommation énergétique. Mais contrairement aux idées reçues, cela ne concerne pas l’ensemble de ces biens. En effet, si vous souhaitez louer votre bien vous avez encore jusqu’à 2025 pour le faire sans réaliser de travaux. Les nouvelles réformes interdisent donc la location des habitations dont la consommation d'énergie finale est supérieure à 450 kWh/m2 et n’implique pas l’énergie primaire.
Le changement notoire de 2024 en matière de DPE est sans doute la révision du diagnostic pour les petites surfaces. Le gouvernement a annoncé en février 2024 vouloir rendre la note DPE plus juste pour les biens d’une surface inférieure à 40 m2. Ceux-ci étaient, en effet, pénalisés par le système de calcul du DPE : la nouvelle méthode permet à de nombreuses petites surfaces de gagner une lettre et d’échapper à l’appellation “passoire énergétique”.
Mettre en vente ou location un appartement avec un mauvais DPE : Voici nos conseils
Essayer de vendre en acceptant de vendre à un prix moins élevé
Les futurs acheteurs, qui sont désormais conscients des conséquences d’un mauvais DPE, peuvent aujourd’hui se rétracter de toute offre si le prix s’avère trop élevé. Il leur est évident qu’investir dans un bien dont les performances énergétiques sont faibles, suscitera à court, moyen ou long terme, d’effectuer des travaux souvent très coûteux.
Ainsi, si la rénovation énergétique ne fait pas partie de votre projet, il faudra accepter de vendre ou de louer votre bien à des prix inférieurs à celui du marché. Il est, en effet, incongru de vendre un appartement étiqueté G ou F au même prix qu’un bon élève noté A ou B. Si le logement possède une mauvaise notation, il subira automatiquement une décote et en tant que propriétaire, il faudra faire preuve de souplesse quant au levier de négociation que tout acquéreur pourra activer s’il le souhaite lors d’un acte de vente.
Bon à savoir : le marché de la location compte un nombre important d’appartements classés G ou F. Cependant, très demandeur ces biens arrivent à être loués sans aucun problème.
Des travaux qui ne nécessitent pas un gros budget :
Entreprendre des travaux énergétiques peut représenter un budget important pour les ménages. Toutefois, il est possible d’en réaliser une partie à moindre coût et de ne pas dépenser des sommes astronomiques. Tout d’abord, l’expertise du DPE estime le budget nécessaire à allouer par réparation permettant aux propriétaires de prioriser en fonction de leur budget. Aussi bonne nouvelle, le gouvernement finance et met à disposition des aides financières pour remettre aux normes vos logements dans le but d’atteindre un seuil énergétique faible d’ici 2028. Le montant des aides à la rénovation dont vous pouvez bénéficier dépend alors de votre revenu fiscal et de la taille des travaux que vous souhaitez réaliser. Néanmoins, pour accéder à MaPrimeRenov’ en 2024, il est nécessaire de réaliser le DPE.
L’incitation à la rénovation des logements G ou F par la remise en vigueur du DPE est de faire prendre conscience aux citoyens de l’impact énergétique de leurs propriétés et de leurs coûts d’usage. La réforme du DPE 2023 s’apparente donc comme l’un des nouveaux grands enjeux du marché immobilier Français et les mesures prises impactent de nombreux propriétaires.