Alors que nombreux des Franciliens pensaient mettre en location leur résidence principale ou sous louer leur appartement pour percevoir une source de revenu supplémentaire pendant les JO due à la demande accrue de locataires, il semblerait que la réalité du marché locatif en Île-de-France n'ait pas été à la hauteur de leurs attentes.
Le marché de l’immobilier à Paris et en île de France suite à l’annonce des JO 2024
L’impact attendu des JO sur le marché locatif à l'annonce des jeux
À l’annonce des JO 2024 à Paris, ce sont près de 16 millions de visiteurs attendus dans la capitale et sa région qui ont été annoncés (jeux olympiques et paralympiques confondus). Parmi eux, on estime entre 1,2 et 2 millions de visiteurs étrangers. Et c’est parmi ces visiteurs étrangers que les propriétaires franciliens ont trouvé un grand potentiel dans la location de leur résidence principale. Ces visiteurs étrangers, considérés comme étant détenteurs d'un gros pouvoir d’achat vont grandement impacter le prix du marché immobilier locatif en île de france sur ces deux mois d’épreuves sportives.
En règle générale, les grands événements sportifs internationaux ont un impact majeur sur le marché de la location, et les JO 2024 n’ont pas fait exception. Cet événement est considéré comme un réel booster de rentabilité pour tous ceux qui sont en capacité de louer leur bien. Une flambée des prix de la location a donc été observée, mais qu’en est-il vraiment des finalités ?
Les prix de la location en île de France depuis l’annonce des JO
Alors que le prix d’une nuitée en région parisienne tournait autour de 232€ avant l’annonce des JO, aujourd’hui on peut largement en compter le double si ce n’est parfois le triple ou plus pour les zones les plus proches des sites olympiques. À Paris ce sont des nuitées comprises entre 700 et 800€ qui ont été constatées, soit 3,5 fois le prix d’une nuitée avant l’annonce des jeux olympiques. Si Paris connaît une explosion de ses prix immobilier locatifs, d’autres villes d’île de France mais aussi de l’hexagone sont touchées par ce phénomène. À titre d’exemple, le prix de la nuitée à Versailles sur la période des jeux 2024 a explosé : une augmentation de 315% est constatée passant de 128€ en 2023 à 531€ à l’heure actuelle. D’autres villes de France telles que Marseille ou Lyon n’y ont pas échappé : une hausse du prix de la nuitée de +73% et +65% respectivement.
La réalité du marché locatif en île de France n’est pas à la hauteur des attentes espérées
La réalité du marché locatif en île de France
Toutefois, si ces prix exorbitants ont été observés lors de la mise en location des biens immobiliers, les résultats ne semblent pas être très concluants. Tous ces propriétaires qui pensaient trouver locataires sur cette période, voient le mythe de l’effet JO s’effondrer. En effet, si l’on recense les biens qui ont été loués sur cette période, on constate qu’ils sont encore nombreux à ne pas avoir trouvé de locataires et que s’ils sont loués, les prix d’une nuitée sont bien moins élevés que ce que les franciliens espéraient (420€ la nuitée en moyenne). Il semblerait donc que ces visiteurs étrangers sur qui les propriétaires français avaient tant misés aient raté le coche en mettant leur bien en location trop tard ou à des prix bien trop élevés.
Quelles perspectives pour les propriétaires qui n’ont pas encore trouvé de locataires
Ce déséquilibre entre une offre bien supérieure à la demande a totalement plongé le marché de la location immobilière parisienne et même dans toute l’île de France, dans un attentisme marqué. Pour tous ces propriétaires qui n’ont pas encore trouvé de locataires, n’oublions pas que parmi les visiteurs attendus durant les JO une grande partie d'entre eux sont des français qui souhaitent se loger quelque temps dans la région et ne sont visiblement pas prêts à mettre une telle somme d’argent dans leur location de courte durée. C’est pourquoi, nombreux sont les propriétaires revoyant leurs prix annoncés il y déjà quelques mois de ça, à la baisse. Et pour cause, ces derniers mois le prix moyen d’une location sur Paris pour les JO a chuté de 32%.
Toutefois, même si le marché est au ralenti, tout n’est pas perdu pour les propriétaires. En se basant sur d’autres villes hôtes des JO comme Londres en 2012 par exemple, la demande de logement à louer avait bondi les 5 derniers jours.