Alors que neuf communes de banlieues parisiennes ont été ajoutées au dispositif d'encadrement des loyers en 2021, la mesure continue de faire polémique en 2024. En effet, cette politique mise en place de le cadre de la loi Elan, n'est pas respectée dans tous les quartiers de la capitale et les villes voisines plus au nord puisque 33% des annonces parisiennes ne la respectent pas.
Rappel sur l’encadrement des loyers à Paris
L’encadrement des loyers à Paris défini une valeur maximale au m2 à ne pas dépasser lors de l’établissement d’un bail de location. Cette valeur est égale à un montant supérieur de 20 % au loyer de référence et le loyer de référence minoré est égal au loyer de référence diminué de 30 %.
La loi encadrement loyer Paris se base donc sur un loyer médian de référence qui évolue en fonction de certains critères :
la zone suivant le découpage des quartiers de la ville, il y en a 80 pour Paris
L’encadrement des loyers à Paris subit quelques abus depuis sa mise en place. En effet, selon une enquête effectuée en 2023, plus d’un tiers des annonces dépassent les plafonds autorisés. Côté arrondissements, c’est dans le 16e que cette part est la plus élevée (46%). Suivent les 4e (45%) et 9e (43%). À l’inverse, dans les 20e et 14e, cette proportion est quasiment deux fois moins élevée: 25%. Côté logements, les studios et deux-pièces, très prisés des étudiants, sont surreprésentés: 47% des logements de moins de 30 m² font apparaître des valeurs supérieures aux plafonds légaux.
En effet, la loi ALUR fixe la limite des honoraires payés par les locataires à 12 euros par mètre carré en zone très tendue, 10 euros en zone tendue et 8 euros sur le reste du territoire. Cela comprend : l’organisation des visites, la constitution du dossier et la rédaction du bail, auxquels s’ajoutent 3 euros par mètre carré pour l’établissement de l’état des lieux d’entrée. Aucune autre prestation ne peut être facturée au locataire.
Et pourtant, lors de l’encadrement des loyers à Paris, on observe des honoraires d’agence étant jusqu’à parfois 6x plus élevés que le montant autorisé. Plus de 20% des annonces sont concernées. Des mesures de renforcement de la réglementation devraient êtres mises en place pour éviter ce genre de débordements.
Les recours possible lors d’abus sur le plafonnement des loyers à Paris
Le locataire, s’il constate un abus sur l’encadrement des loyers à Paris, peut saisir la commission départementale de conciliation (CDC). Une amende allant de 5 000€ pour les personnes physiques à 15 000€ pour les personnes morales pourra être prononcée par le préfet. Si la conciliation est infructueuse, un juge pourra être saisi.
Bon à savoir : la CDC a été saisie à 185 reprises et s’est prononcée 150 fois en faveur du locataire.
Les nouveautés sur le plafonnement des loyers à Paris
L’encadrement des loyers s’attaque à de nouvelles villes de la région parisienne. Neuf communes de Seine-Saint-Denis situées à l'est de la capitale sont entrées dans le dispositif d’encadrement des loyers à Paris.
À présent, les baux signés dans les villes de Bagnolet, Bobigny, Bondy, le Pré-Saint-Gervais, les Lilas, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin et Romainville plafonnent les loyers des locations meublées et non meublées. L’objectif ? Stopper une hausse trop importante des loyers sur le territoire.